La Kabbale, (Cabbale), de la racine du mot hébreu « quebel », קבל signifie recevoir. Recevoir quoi ?
La lumière et la sagesse primordiale d'où TOUT est issu. Elle est la mystique du judaïsme.
Cette connaissance s'est transmise oralement pendant des milliers d'années, de maîtres à disciples avant d'être offerte par les écrits d'illustres kabbalistes d'Espagne, de Provence, d'Italie, d'Europe de l'Est et de Safed.
Parmi ces écrits,
le livre de la Splendeur, « Sepher Hazohar », ספר הזהר,
le livre de la Création, « Sepher Yetsirah », ספר יצירה,
le livre de l'Éclat, « Sepher Habahir », ספר הבהיר sont toujours des références.
Ces textes traitent principalement de la Création et de sa genèse selon l'arbre des Sephirot, ספירות, réceptacles de la lumière divine. Ils ouvrent notre esprit aux mystères de l'âme et de l'homme ainsi qu'à sa relation avec le monde d'en haut.
Les vingt-deux lettres de l'écriture hébraïque sont chargées de sens et de symboles multiples, contenus dans leur nom, leur forme, leur valeur chiffrée ou « guematriah », גמטריה. Elles sont aussi porteuses de vibrations et de mémoire de l'Univers, puisqu'elles sont à l'origine de la Création. Etre en relation avec la lettre, c'est être en relation avec le flux de cette mémoire car la lettre est un mouvement du Souffle originel. Elle est vivante.
La tradition ou Kabbale, « kabbalah en hébreu » קבלה nous dit que le mot est un coffre-fort. C'est à nous d'ouvrir le mot pour nous laisser pénétrer de son mystère. Le kabbaliste l'ouvre avec précaution, l'étire, entend ses intervalles et ses silences et découvre peu à peu son trésor.
L'être humain n'a pas la possibilité d'être directement, en contact avec l'invisible. Le mystère est alors examiné sous la forme de symboles et de métaphores. C'est à travers eux que nous allons révéler, petit à petit, le caché.
Le symbole est une voie réelle de communication, entre le visible et l'invisible.
Le symbole n'est pas une convention mais un chemin. La kabbale est une mise en mouvement de l'homme vers quelque chose qui le dépasse.
Dans un texte fondamental, nous sommes invités à lire même ce qui n'est pas écrit : l'espace entre deux mots, entre deux lettres. Ce vide est le lieu de la révélation, le souffle en émerge. C'est l'endroit où la transparence surgit.
On ne lit pas seulement les mots, on ouvre des portes qui donnent accès au sens profond. On se lit à travers le texte. La traduction d'un texte fondamental est un déchiffrage.
Par la symbolique, nous entrons dans une diversité d'interprétations du texte biblique. La compréhension qui en découle se situe bien au delà du sens littéral.
Ces nouvelles lectures nous questionnent, nous transforment et nous invitent à nous relier à notre essence primordiale.
Ainsi, la Kabbale est une voie qui conduit à l'ouverture du cœur et de la conscience, chemin d'évolution personnelle et collective.